Une autre pandémie qui requiert nos efforts

Bien que je ne me risquerais à crier « Victoire », j’aime tout le moins penser que nous avons collectivement traversé le cœur de la tempête. En effet, après des mois de compromis, de créativité et de résilience, la pandémie de la COVID-19 nous laisse un peu souffler pour retrouver un semblant de « normalité » et surtout, de l’espoir pour l’avenir. Les leçons apprises nous permettront assurément d’être encore plus efficace pour lutter contre les diverses menaces à la santé humaine.  

En regardant en arrière, je ne peux qu’être fier du travail accompli par nos équipes durant cette période des plus mouvementées. En nous serrant les coudes, nous avons pu garder le cap et continuer nos efforts pour nous attaquer à cette autre« pandémie » qui nous préoccupe à l’IRIC depuis maintenant près de 20ans : le cancer.

L’union fait la force

Cette année encore, nous avons fait de ce fléau notre cheval de bataille. Notre désir d’établir des partenariats avec des joueurs clés dans le domaine en témoigne.

L’IRIC a entre autres pris part à des collaborations importantes, notamment en nous ralliant au projet Acuité-Québec, une initiative de l’Université de Sherbrooke visant à favoriser la découverte de nouveaux médicaments. Nous avons également été sollicités pour mettre nos expertises à contribution au projet Médicament Québec, un pôle stratégique propulsé par le Gouvernement du Québec voulant favoriser une meilleure autonomie et accroître le dynamisme du Québec en matière de découverte, de développement ainsi que de production de médicaments. C’est d’ailleurs dans le cadre de la première phase du projet que l’IRIC a obtenu un financement majeur pour élaborer une chimiothèque « intelligente » pour l’ensemble du Québec.

Les travaux de nos chercheurs et chercheuses ont permis des avancées majeures dans notre compréhension des mécanismes fondamentaux responsables du développement de divers cancers qui ont été publiés dans les meilleurs journaux scientifiques. Nous avons par ailleurs poursuivi nos partenariats avec le secteur privé pour accélérer la traduction des découvertes en solutions thérapeutiques pour les patients. Notamment, grâce au soutien d’IRICoR, une nouvelle entente de plusieurs millions de dollars a pu être conclue avec la compagnie IPSEN pour le développement d’un nouveau médicament contre le cancer.  

Du soutien nécessaire

L’Institut a également continué de se démarquer, à travers différentes initiatives de notre communauté. Que ce soit dans les laboratoires ou au sein de nos équipes administratives, les progrès accomplis à ce jour me réjouissent. Je ne pourrais passer sous silence la contribution des organismes subventionnaires, notamment des Instituts de recherche en santé du Canada, de Génome Canada, du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et des donatrices et donateurs, qui, malgré la pression économique actuelle, tentent par tous les moyens de soutenir la recherche en cancérologie au bénéfice de notre société. Sans cet appui constant et renouvelé, l’innovation telle qu’on la connait ne serait clairement pas au rendez-vous. C’est d’ailleurs dans ce même esprit de reconnaissance de notre expertise que l’IRIC est récemment devenu un Centre des Fonds de recherche du Québec – Santé; une nomination qui nous permettra une plus grande agilité.

Je vous remercie toutes et tous de faire la différence à nos côtés et de croire en l’importance de notre mission, plus indispensable que jamais.

Michel Bouvier,
directeur général de l’IRIC