Une année de défis sous le signe de la bienveillance
Il y a plus d’un an, la pandémie a bousculé notre quotidien, et a chamboulé nos habitudes tant professionnelles que personnelles. Bien que cette situation vertigineuse nous ait donné du fil à retordre et qu’elle fut la source de nombreuses difficultés, elle a aussi été l’occasion de réflexions.
Dans un premier temps, cette crise sanitaire nous a rappelé une chose essentielle : « celui qui a la santé est riche sans le savoir », pour reprendre un proverbe italien. Ainsi, notre santé, celle de nos proches et de nos concitoyens est devenue une priorité incontournable et nous en avons fait notre principal cheval de bataille en prenant toutes les mesures prescrites pour nous protéger du virus. Avec bienveillance les membres de l’IRIC se sont serré les coudes face à l’inconnu et c’est ensemble que nous avons affronté de nouveaux défis. La pandémie aura aussi mis en lumière plus que jamais l’importance de la recherche scientifique, sans laquelle un retour à la « normale » n’aurait pas été envisageable. La reconnaissance par la société et nos gouvernements du rôle essentiel joué par la communauté scientifique est de bon présage pour un institut comme le nôtre. Pour le Québec et le Canada, la crise sanitaire causée par la COVID-19 a mis en évidence des lacunes quant à notre autonomie en matière de découverte, de développement ainsi que de production de médicaments. Je suis convaincu que des réformes imminentes sauront nous mettre en meilleure position pour l’avenir et que l’IRIC, par ses expertises et ses capacités, contribuera à cette évolution.
À l’Institut, bien que nos activités de recherche aient été momentanément ralenties, nous avons su rebondir et relever de nombreux défis. Notre communauté n’a pas chômé! Reconnues pour leur créativité, leur polyvalence et leur esprit de collaboration, plusieurs de nos équipes de recherche, habituellement affairées à démystifier les mécanismes du cancer, ont pu diversifier leurs activités pour tenter de trouver des solutions contre la COVID-19. C’est pour moi une grande fierté que l’IRIC ait pu contribuer à l’effort collectif mondial. Malgré la crise sanitaire, les laboratoires ont été en mesure de mener à bien plusieurs projets de recherche qui ont conduit à des publications scientifiques à grand impact de même qu’à la poursuite de nos partenariats avec le secteur biopharmaceutique. Grâce à la collaboration de tout le personnel et à notre détermination collective, nous avons su maintenir un environnement académique riche permettant à nos étudiants et étudiantes, ainsi qu'à nos chercheurs postdoctoraux de poursuivre leur formation. En bref, malgré les nombreux défis, l’Institut a su tirer son épingle du jeu et a poursuivi avec succès sa mission qui vise à vaincre cette autre « pandémie » moderne qu’est le cancer.
Nos réalisations au cours de cette année exceptionnelle n’auraient pas été possibles sans le soutien du gouvernement fédéral ayant mis sur pied un Fonds d’urgence pour la continuité de la recherche au Canada. L’appui de nombreux philanthropes ayant répondu à l’appel du Fonds d’urgence de l’IRIC nous a également permis de garder la tête hors de l’eau sur le plan budgétaire et de nous concentrer sur l’atteinte de nos objectifs. Cette aide précieuse nous a véritablement permis de traverser la crise avec confiance en l’avenir.
Malgré une embellie notable, il est difficile de prédire de quoi seront faits les prochains mois sur le plan sanitaire. Toutefois, la résilience, le dévouement et la bonté démontrés par notre communauté au cours de la dernière année me permettent d’être optimiste. Je suis privilégié d’être entouré de collègues qui ont à cœur la mission de l’IRIC de même que d’un comité de direction et d’un conseil d’administration qui ne s’épargnent aucun effort pour assurer le succès de notre Institut. À ce sujet, je ne peux passer sous silence le rôle clé de Marc Therrien, qui a accepté avec grande générosité de prolonger son mandat à titre de directeur scientifique de l’IRIC pendant cette période hors du commun.
En terminant, on dit souvent que nous pouvons juger le caractère à la façon dont nous pouvons répondre à l’adversité. Pour moi, les membres de l’IRIC ont démontré une très grande force de caractère! Permettez-moi donc de remercier du fond du cœur l’ensemble de notre communauté, nos partenaires et donateurs pour leur engagement infaillible envers notre cause.
Michel Bouvier,
directeur général de l’IRIC