L’IRIC et l’Université de Montréal ont eu l’honneur d’accueillir Roger D. Kornberg, Prix Nobel de chimie en 2006, dans le cadre d’une conférence intitulée « Chromosome Structure and Transcription ». Tenue le 20 mai 2021, celle-ci a été suivie par un symposium sur la biologie structurale et la découverte de médicaments. Des chercheurs et chercheuses de l’Université de Montréal y ont pris la parole pour présenter leurs travaux de recherche. Roger D. Kornberg a mené une carrière prolifique en tant que biochimiste et biologiste structural, une carrière marquée par de multiples découvertes contribuant à notre compréhension de la transcription chez les eucaryotes et couronnée par l’obtention du Prix Nobel de chimie en 2006.
Le 29 novembre 2021, l’IRIC a reçu le scientifique suédois Tomas Lindahl pour une conférence virtuelle intitulée « Mutagenic Causes of Cancer », suivie d’une rencontre.Les travaux de recherche de Tomas Lindahl ont permis d’identifier des enzymes de réparation par excision de bases et de montrer comment elles éliminent et remplacent les parties endommagées de l’ADN. Ces découvertes ont amélioré notre compréhension du fonctionnement de la cellule et des causes du cancer et du vieillissement. Il a reçu le Prix Nobel de chimie en 2015.
L’IRIC a profité de la Journée internationale des droits des femmes pour reconnaître et souligner la contribution exceptionnelle de toutes ses scientifiques qui travaillent à faire la différence. Trang Hoang et Anne Marinier, deux chercheuses d’exception qui, chacune à leur manière, font la différence, ont partagé leur vision et leur trajectoire scientifique.
Anne Marinier a toujours su qu’elle voulait être chimiste, ayant visité ses premiers laboratoires dès l’âge de 7 ans. Aujourd’hui à la tête de l’Unité de découverte de médicaments de l’IRIC, elle considère que la découverte de la molécule UM171, en collaboration avec Guy Sauvageau, est la plus importante réalisation de sa carrière. Cette molécule, qui multiplie les cellules souches, a déjà permis de sauver plusieurs personnes atteintes de cancers du sang et a mené à la création de deux compagnies.
« Lorsqu’une patiente traitée avec un greffon UM171 m’a prise dans ses bras et m’a dit qu’elle me considérait comme sa deuxième mère puisqu’elle était revenue à la vie, je ne vous cache pas que les larmes me sont venues aux yeux », souligne Anne Marinier.
Trang Hoang concède que le fait d’avoir à définir son propre chemin dans le monde académique peut, de prime abord, sembler intimidant. Elle avance qu’il s’agit toutefois d’une grande opportunité de liberté et de créativité. Il faut pour cela apprendre à faire confiance à son jugement et à garder le cap sur ses priorités. « La recherche scientifique fait avancer la société : nous l’avons vu à maintes reprises au cours de la pandémie. C’est grâce à des décennies de recherche que nous avons pu si rapidement obtenir des vaccins qui commencent à nous délivrer de la Covid-19. »
L’IRIC se réjouit de faire partie du projet Acuité-Québec, une initiative visant à favoriser la découverte de nouveaux médicaments. Financé à hauteur de 27 M$ sur trois ans, le projet est porté par l’Institut de Pharmacologie de Sherbrooke (IPS) de l’Université de Sherbrooke. Acuité-Québec est le fruit de l’engagement du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI), qui contribue à hauteur de 13,8 M$ via le Fonds d’accélération des collaborations en santé, et de nombreux partenaires industriels et académiques au nombre desquels figure IRICoR, le pôle de valorisation de la recherche de l’IRIC.
Mené par des chercheuses et chercheurs issus de l’IPS, du Mila – Institut québécois d’intelligence artificielle ainsi que de l’IRIC, ce projet vise à combiner les expertises complémentaires provenant des milieux académique et industriel pour accélérer la découverte et le développement de nouveaux médicaments grâce à une approche intégrée.
Un accord de collaboration a été conclu entre Ono Pharmaceutical Co., Ltd., Domain Therapeutics S.A. et l’Université de Montréal. L’entente vise la découverte de nouvelles petites molécules ciblant les récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) dans le traitement de maladies métaboliques.
L’équipe de Michel Bouvier, directeur général et de l’Unité de recherche en pharmacologie moléculaire de l’IRIC, collaborera avec les deux entreprises en utilisant la technologie bioSens-All®, une plateforme de découverte de médicaments ciblant les RCPG, et partagera son expertise en chimie médicinale et en pharmacologie des RCPG.